Here's a few of the images of ones I've collected that caught my eye so far. Zoom in if you can. :)

@Xavier #fediverse #FediverseTips @FediTips This is a big part of the questions I've also been asking...
There are a number of fediverse platforms, some (like #PeerTube @peertube) offer options (eg streaming video) which I don't think most/all Mastodon servers (instances?) support.

I'd love to know how feasible it is to crowd-build an ActivityPub bbs/forum #FediNewbie #intro #guide #documentation ! #Fediverse #Foyer #Lobby #Entryway

Je suis sortie du #foyer en octobre 1978, 1mois avant mes 18 ans. Je travaillais comme apprentie préparatrice en pharmacie depuis octobre 1977. En juillet 1979, j'ai économisé tout ce que je pouvais et nous sommes parties un mois en Corse chez Françoise, qui a eu un bébé en juin 1977 et s'est mariée à ce gentil garçon d'un village du Cap Corse. Elle travaillait dans l'épicerie familiale, son mari dans l'entreprise familiale à Bastia, j'étais heureuse pour elle, elle semblait en paix.

FIN

Je suis sortie du #foyer en octobre 1978, 1mois avant mes 18 ans. Je travaillais comme apprentie préparatrice en pharmacie depuis octobre 1977. En juillet 1979, j'ai économisé tout ce que je pouvais et nous sommes parties un mois en Corse chez Françoise, qui a eu un bébé en juin 1977 et s'est mariée à ce gentil garçon d'un village du Cap Corse. Elle travaillait dans l'épicerie familiale, son mari dans l'entreprise familiale à Bastia, j'étais heureuse pour elle, elle semblait en paix.

FIN

Me voilà à nouveau seule au #foyer. Je n'ai plus jamais voulu d'amie, j'étais copine avec tout le monde, amie avec personne. Personne n'était à la hauteur de notre amitié avec Françoise. 10 mois après en juin 1975, je recevais sa première lettre. Je ne savais pas où lui écrire, nous étions convenues qu'elle écrirait des qu'elle aurait une adresse postale. Après le foyer de Bastia, elle a été placée dans une famille d'accueil où elle se plaisait et était amoureuse d'un garçon du Cap Corse.

C'est en août 1974 que Françoise est partie entre deux grands flics costauds. Je me souviens il faisait chaud. Je courais derrière la voiture, elle ne se retournait pas pour faire comme dans le film, mais avant le virage qui donnait au grand portail de sortie, elle a craqué et m'a fait un signe. J'étais pressée d'avoir 18 ans, parce-que "dès que j'aurais quitté le #foyer et que je travaillerais, je viendrais te voir en Corse avec ma mère et ma petite soeur". J'ai dit, je dois faire.

Françoise est partie pour la Corse, le foyer de Bastia où elle avait déjà séjourné entre le moment où on l'a récupérée sous le lit et celui où elle est arrivée au #foyer. Lorsqu'elle est partie, je lui ai donné un petit mot écrit en code, avec l'adresse de ma mère, qu'elle a apprise, puis elle a mangé le papier. On avait vu ça dans un film, "le franciscain de Bourges" avec Hardy Krüger qu'on trouvait beau dans ce rôle. Et moi j'ai courru derrière la voiture pour faire plus dramatique.

Au #foyer, il y avait un grand parc entouré de hauts murs surmontés de tessons de bouteille. On s'y sentait en sécurité, nous n'en serions parties pour rien au monde, la fugue n'était pas à craindre, mais on faisait comme les vieilles de 15 ans, on disait qu'on en avait assez d'être là, que c'était la prison.
Nous étions les seules à profiter du parc, les autres restaient toujours dedans.
Nous on filait au fond du parc dès qu'on nous en donnait l'autorisation.

On écoutait Brassens, Ferrat, Moustaki, les Rolling Stones, les Pink Floyd, Deep Purple, tous les trucs à la mode, les disques étaient achetés par le #foyer ou si on était fan, on en achetait avec notre pécule et ils restaient disponibles pour tous.
Nous deux étions fan de Johnny, parce-que Johnny, quoi. Il chantait dans les prisons, ses chansons résonnaient en nous et puis Johnny, c'est la moto, la route 66, la rébellion, la liberté et "Noël Interdit". Celle-là a été écrite pour nous, c'est sûr

Ça a duré 2 ans, 2 années inoubliables, puis elle est repartie en Corse, elle espérait y retrouver ses frères et soeurs dont elle avait une photo qu'elle me montrait souvent. On imaginait leur vie et je lui disais que sa soeur lui ressemblait vachement, ça la rendait heureuse.
Elle ne m'a pas dit à cette époque là, les tortures et tout ça, juste que la cicatrice qu'elle a au coin de la bouche, c'est sa mère qui l'a mordue quand elle était bébé, avant qu'elle rentre au #foyer d'Ajaccio.

Avec Françoise on était les seules de 12 ans au milieu des vieilles, mais désormais nous étions deux, nous étions fortes. Ce qui m'a marqué c'est que Françoise m'a demandé de la frapper "nous deux c'est à la vie à la mort, frappe-moi" me dit-elle un jour. Chez elle on ne s'embrasse pas, on se frappe pour se dire qu'on s'aime

On a calculé que lorsqu'elle est née, ma mère me fabriquait. C'était un signe, j'étais un peu sa suite, son prolongement, on trouvait ça extraordinaire.
#confidences #foyer