Le documentaire d'Hind Meddeb Soudan, souviens-toi (السودان يا غالي) qui vient de sortir, est immense parce qu'à hauteur des révolutionnaires soudanais·es, qui sont aussi des poètes, des peintres, des organisateur·trices, des rappeur·ses, des féministes, des jeunes, des grévistes, tour à tour résigné·es ou optimistes quant à la possibilité prochaine d'un gouvernement entièrement civil et non militaire.
De la révolution politique soudanaise avec le irhal d'Omar al-Béchir de la présidence en 2019 au désastre humain actuel de la guerre civile entre les généraux rivaux sanguinaires Hemetti et al-Burhan, on suit les tentatives d'organisation à Khartoum, le rôle de la mémoire, la tentation de l'exil, la peur, la fierté, la foi contre la dogme des imams qui roulent en 4x4, la lutte contre le racisme et toujours, toujours la musique.
Ce qui me fait penser aux Feuillets d'Hypnos de René Char, écrits entre 1943-44 : "Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté"
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